L’actualité politique de la Communauté de Communes du Pays Créçois, intercommunalité de rattachement depuis 1993 est mouvementée depuis plusieurs mois et l’annonce de la volonté de trois communes – Esbly, Montry, Saint-Germain-sur-Morin et Quincy-Voisins – de quitter la CC du Pays Créçois pour rejoindre la Communauté d’Agglomération du Val d’Europe.
Cette décision n’est pas sans conséquences pour le devenir et l’avenir des communes restantes.
Précisions au travers d’un entretien avec Jean-Jacques Prévost, Maire de Coutevroult

La Communauté de Communes du Pays Créçois est-elle vouée à disparaître ?
Jean-Jacques Prévost : La viabilité d’une intercommunalité est soumise à un seuil de population fixé par la loi NOTRe – 15 000 habitants pour les EPCI Établissement public de coopération intercommunal à fiscalité propre. Aujourd’hui et, suite au départ annoncé de quatre communes et aux intentions non encore statuées d’autres communes de rejoindre soit les Communautés d’Agglomération du Pays de Meaux, du Val d’Europe ou de Coulommiers Pays de Brie, ce seuil critique approche.
La disparition de la CC du Pays Créçois est donc actée au 1er janvier 2020. Avec mon équipe municipale, mes collègues élus, maires et vice-présidents, nous avons fait le choix d’anticiper et de réfléchir en amont à l’avenir du Pays Créçois et de notre commune.

Le bassin de vie des Coutevroultois est-il un enjeu ?
Jean-Jacques Prévost : Certaines familles ont pour habitude de faire leurs courses à Val d’Europe, d’autres à Couilly ou bien à Crécy, sont licenciées dans un club de sport à Serris, Meaux ou bien Saint-Germain. Ce sont des habitudes de consommation propres à chacun et qui peuvent évoluer en fonction de nouvelles offres de services ou commerciales proposées.
Le choix du bassin de vie des Coutevroultois n’influe donc pas dans la décision. N’oublions pas, que la carte scolaire qui permet l’affectation d’un élève dans un collège ou un lycée général ou technologique correspondant à son lieu de résidence et non à l’intercommunalité de rattachement ; idem pour les administrations type Pôle emploi, Sous-Préfecture, Trésor Public…
L’enjeu est avant tout de rester fidèle aux engagements sur lesquels nous nous sommes engagés lors des élections municipales en 2014.

Quelles sont les alternatives pour la commune de Coutevroult ?
Jean-Jacques Prévost : J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec Jean-Paul Balcou, Président de la CA du Val d’Europe et Ugo Pezzetta, Président de la CA de Coulommiers Pays de Brie. Aujourd’hui, notre commune sera inéluctablement vouée à rejoindre l’une d’entre elles.
La vision du territoire, les enjeux de développement et d’urbanisation, les projets communs, la maîtrise du foncier pour ne citer que ces aspects sont des axes primordiaux qui alimentent ma réflexion et celle de mon conseil.
Coutevroult est à la lisière de deux modèles de développement totalement différents : une urbanisation orchestrée par l’établissement public d’aménagement Epafrance du côté de la Ville Nouvelle et une urbanisation modérée portée par les seules collectivités territoriales.

Lors de la séance du 20 février dernier, le Conseil municipale a acté le rattachement de la commune de Coutevroult à la Communauté d’Agglomération de Coulommiers Pays de Brie; qu’implique cette décision ?
Jean-Jacques Prévost : Jusqu’au 31 décembre 2019, il n’y aura aucun changement. La Communauté de communes du Pays Créçois poursuivra ses actions et maintiendra des missions de service public tel qu’elle l’a toujours fait.
Tout mariage territorial implique des négociations et quelques changements bien entendu. Aujourd’hui en tant que Maire de Coutevroult je suis le garant du maintien de la qualité de services intercommunaux pour l’ensemble des Coutevroultois. C’est pourquoi durant les mois à venir, je continuerai, avec mes homologues, à préserver les intérêts fiscaux et la qualité de services de mes administrés.